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Famille et parenté dans les mondes grecs

Approches historiques, psychologiques et anthropologiques


Responsables

Aurélie Damet (U. Paris 1) et Florence Gherchanoc (Univ. de Paris)


Membres

Jean-Baptiste Bonnard (Caen), Aurélie Damet (Paris 1), Florence Gherchanoc (Univ. de Paris), Pauline Schmitt Pantel (Paris 1), Violaine Sebillotte Cuchet (Paris 1), Louise Bruit (Univ. de Paris)


Enseignants-chercheurs d’autres unités

Jean Alaux (Rennes 2), Sabine Armani (Paris 13), Lydie Bodiou (Poitiers), Marine Bretin-Chabrol (Lyon), Véronique Dasen (Fribourg), Maude Lajeunesse (Bordeaux), Jérôme Wilgaux (Nantes)
Et le réseau français et international créé par les journées sur "Mères et Maternités


Présentation

Le programme proposé s’inscrit dans la continuité du programme « Famille et parenté dans les mondes grecs » proposé au cours du quinquennal 2014-2018.
 
L’enjeu est d’interroger le fonctionnement de la famille :
➢ aussi bien en son sein : relations enfants/parents (la « parentalité »), époux/épouses, famille collatérale, fratries. Les questions de transmission, identification, tension dans les relations familiales seront particulièrement étudiées.
➢ que dans l’articulation avec la cité : poursuite du questionnement initié par les journées d’études déjà organisées sur les « politiques familiales dans les mondes antiques ». Recensement des législations à caractère familial (adultère, reniement, adoption, épiclérat, obligation de nourriture, mariage), évolution historique de la place de la famille dans les communautés civiques
➢ Les distinctions entre cités seront prises en compte car le travail déjà fourni sur la question eugénique a montré à quel point Sparte se distinguait par exemple d’Athènes dans le traitement de l’adultère et de l’importance du corps du citoyen
 
« Objet social total », la famille est à la fois un champ d’études bien spécifique qui a sa logique propre mais aussi un prisme pour aborder des thématiques telles que :
➢ l’affectif : comment envisager l’amour filial, parental, fraternel et entre époux dans la famille grecque ? La fréquence des parentés construites (adoption) s’oppose-t-elle à une philia par nature ?
➢ le religieux : sur la question des divinités de la famille, des rapports familiaux dans le panthéon grec et de l’aspect religieux de la construction identitaire de la parenté, récemment remis en lumière
➢ le droit : questions des statuts familiaux juridiques, de la codification des héritages, des obligations légales de solidarité familiale, la kyreia
➢ le corps : importance des fluides, sang, lait, sperme, dans l’identité parentale antique ; représentation et perception des corps des différentes entités familiales, père, mère, fils, fille, sœur, frère. Il serait particulièrement intéressant de revenir sur les analogies anatomiques entre composantes familiales et parties du corps, comme on les connaît déjà pour les couples enfants/yeux, mère/ventre et sein.
 
L’approche choisie sera résolument anthropologique et psychologique, et constituera le prisme auquel seront considérés les objets littéraires, philosophiques, juridiques et institutionnels. Il s’agit de prolonger le renouvellement récent des études sur la famille, notamment par l’apport de l’histoire des affects et de la philia, ainsi que de l’anthropologie des fluides corporels. L’enjeu est de repenser les liens familiaux dans l’Antiquité en des termes dépassant la stricte définition économique et juridique de la maisonnée.
L’ensemble des sources antiques pourra être ainsi lu à cette lumière, de la tragédie à l’épigraphie législative, des traces archéologiques (artéfacts funéraires, stèles votives, images vasculaires) aux discours juridiques, des poèmes homériques aux philosophes.
 
Thèmes envisagés :
1. Famille, parenté et transmission. Que transmet-on d’une génération à l’autre ? Comment ? Le nom, le métier, le patrimoine, la mémoire des ancêtres, les fluides parentaux, le pouvoir ?
2. La famille spartiate de l’époque archaïque à l’époque hellénistique
3. « L’amour » filial, parental, fraternel et entre époux dans la famille grecque
4. Tutelle, représentation et incapacité juridique : les enfants et les femmes d’abord

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