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CHRONOS

Chronologies des évolutions religieuses : formes religieuses, pratiques et agents cultuels (IIe s. av. - Ier s. de notre ère)

> Responsables

– Nicole BELAYCHE :
・coordination générale [nicole.belayche@ephe.sorbonne.fr]
“Pratiques cultuelles de dévotions : images et inscriptions” avec A.-F. JACCOTTET, Genève
“Les ‘cultes à mystères’ (mystèria, teletai, orgia, etc.) et leurs acteurs spécialisés” avec F. MASSA, Genève
– Dan DANA : “Le lexique religieux chez Strabon”
– Sylvia ESTIENNE : “Banquet rituel : lexique et realia avec V. HUET, Brest
– John SCHEID : “Pratiques cultuelles, sanctuaires et territoires : le cas des colonies romaines”
– Meriem SEBAÏ : “Aires sacrées à ciel ouvert en transition (tophets)” avec H. DRIDI, Neuchâtel
– Stéphanie WYLER : “Des hommes nouveaux dieux : de la titulature hellénistique Neos à l’imitatio romaine” avec A.-F. JACCOTTET, Genève
– Dropbox CHRONOS : responsable T. GALOPPIN (doctorant EPHE/ANHIMA)

> Participants

Membres statutaires :

Nicole Belayche, Yann Berthelet, Louise Bruit, Dan Dana, Sylvia Estienne, Stella Georgoudi, Renée Koch Piettre, Jean-Claude Lacam, John Scheid, Meriem Sebaï, Stéphanie Wyler

Doctorants :

Kevin Bouillot, Thomas Galoppin, Vincent Mahieu, Anne-Lise Pestel, John-Marc Piffeteau

Membres associés :

Audrey Bertrand, Gabrielle Frija, Valérie Huet, Francesco Massa, Ioanna Patera, Sarah Rey

> Présentation

Le projet CHRONOS s’est progressivement imposé pour le nouveau quinquennal à partir de travaux et débats interprétatifs de ces dernières années, développés dans l’équipe et au dehors.

Dans l’équipe

– Le projet vise à poursuivre la réflexion sur la base des conclusions tirées des travaux réalisés dans le cadre du GDRE « FIGVRA. La représentation du divin dans les mondes grec et romain » (2008-2011) et de l’exploitation pour l’histoire des données documentaires rassemblées par le projet d’inventaire des lieux de culte d’Italie (et désormais de Tunisie) Fana, delubra, templa (ANR FDT 2005-2009).
– Plus d’une douzaine de chercheurs/enseignants-chercheurs, travaillant sur la Grèce et sur Rome, mais aussi sur le judaïsme d’époque romaine, se retrouvent affrontés à la même question à partir de leurs dossiers propres. Les romanistes travaillant en pays hellénophones et les hellénistes travaillant sur la période hellénistique sont insatisfaits des modèles actuels de périodisation des évolutions religieuses, la période dite hellénistique (qui, vue de Rome, correspond à son extension dans le bassin méditerranéen) étant négligée pour les questions religieuses (sinon pour religions et cités), car elle est prise en tenailles entre deux périodes-phare, bien documentées.

Dans le monde savant

– Des travaux récents se sont bien heurtés à la question des « chronologies religieuses » (par ex. Ritual dynamics and religious change, 2009) ou des « mutations » religieuses (G. Stroumsa, 2005, trad. angl. 2009), mais en privilégiant généralement la période impériale, dans le sillage de la « nouvelle piété » illustrée dans un article séminal de P. Veyne (1986).
– La question s’inscrit dans un contexte interprétatif renouvelé :

a) les débats contemporains sur les paradigmes qui « formatent » l’étude des relations entre Romains et indigènes (dans l’Italie romaine, dans les provinces et dans les colonies latines ou romaines par ex.) ou sur le contexte d’émergence du christianisme (selon une approche rétroactive qui ne laisse pas de « colorier » les études d’histoire des religions) ;

b) des dossiers particuliers d’épigraphie religieuse relatifs à la période retenue (dont certains sur Cos, les fêtes, les prêtres, etc., ont été abordés dans des travaux récents en France et à l’étranger) ;

c) le rôle de l’installation progressive d’une administration provinciale pour l’empire romain, avec les changements locaux (dans les cités) et régionaux qui s’en sont suivis.

> Objectifs

Afin de s’affranchir des modèles interprétatifs différemment utilisés (la polis-religion, l’ « individualisation » du religieux, l’évolution hénothéiste, voire encore les influences « orientales »), et de privilégier les realia pour soumettre in fine les modèles à l’épreuve des faits, CHRONOS partira des formes religieuses, pratiques et agents cultuels pour examiner si – et si oui quand, lesquelles, pourquoi et comment, qualitativement ou quantitativement – se sont opérées des évolutions sur une période dont les termes indiqués dans le titre ne constituent qu’un cœur chronologique à fonction heuristique. À l’amont comme à l’aval, ce sont nos conclusions sur les dossiers étudiés qui les fixeront finalement.
Fédérant « hellénistes » et « romanistes » de l’équipe, CHRONOS ambitionne d’identifier, pour chacun des dossiers particuliers traités en autant d’opérations (voir infra), les éventuels moments de glissements, évolutions, voire de rupture (?), et de questionner le modèle commode d’un mouvement linéaire, tel qu’il est reconstruit dans la tradition historiographique.

> Organisation des travaux

Une réflexion collective exploratoire (Atelier des 24-25 janvier 2014) a conduit à identifier 3 angles d’approche :

* Approche par le lexique du religieux et ses évolutions

* Approche par types de pratiques et par acteurs

* Approche par le cadre communautaire des pratiques et les espaces cultuels

Ils seront examinés à travers des dossiers précis constituant autant d’opérations qui nous sont apparues a priori pertinentes et fécondes pour la question posée.

La responsabilité des diverses opérations pré-identifiées est assumée par divers experts du groupe (cf. ci-dessus porteurs et lien pour chaque thème). Selon les nécessités, les activités prendront des formes autonomes ou combinées, depuis l’atelier d’étude de sources, ouvert aussi à la formation de nos doctorants, jusqu’au colloque international qui publiera nos travaux.

Cette recherche est prévue pour s’ouvrir à des collaborations européennes, qui sont déjà partie prenante dans la réflexion sur le programme proposé : une collaboration PICS avec la Belgique (Vinciane Pirenne Delforge, FNRS/Université de Liège) et une collaboration PHC « Germaine de Staël » avec la Suisse (Anne-Françoise Jaccottet, Université de Genève).

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