Chargée de conférences à l’EPHE
Le mardi de 9h à 11h
Salle Fabri de Peiresc, INHA
Séances :
21 octobre 2014 :
"Introduction : Historiographie, Notions et géographie, Athènes et l’Attique”
25 novembre et 9 décembre :
“Déméter. Sanctuaire d’Éleusis et l’Éleusinion en ville”
16 décembre 2014 et 6 janvier 2015 :
“Artémis. Brauron, Mounichia et l’Acropole d’Athènes. Le rôle des kratérisques dans les rites de l’arkteia”
20 janvier 2015 :
“Conclusion : Mythes et rites, Sanctuaires comme marqueurs de l’espace”
Le paysage urbain et rural est marqué par les lieux de culte, qui constituent souvent un signal visuel. Ils peuvent se trouver sur une voie centrale, dans un lieu de passage, dans un lieu défini comme sacré, représentant ainsi les cultes poliades, ou bien dans un lieu excentré indiquant les limites d’un territoire. La religion permet de comprendre certaines questions générales de l’histoire antique parce qu’elle était présente dans toutes les communautés, comme un élément central de la vie quotidienne, civique ou sociale, associé à toutes les activités humaines. Chaque dème ou village avait son lieu de culte avec ses propres pratiques et traditions qu’on cherchait à perpétuer en les intégrant d’une époque à l’autre dans les nouvelles formes sociales et politiques. Le lieu défini comme sacré est visible et délimité : un sanctuaire avec son péribole, un bois sacré, une terre sacrée, un lac sacré (rheitos). Pour étudier comment s’articule l’espace athénien, à l’époque où la ville se transforme en centre civique pour le territoire de l’Attique, et essayer ainsi de comprendre les étapes de cette évolution, nous nous appuyons sur l’examen des dispositifs rituels concernant deux divinités : Déméter et Artémis. Le choix d’aborder la problématique par l’aspect rituel résulte du fait que ces dispositifs ont laissé beaucoup de traces, relativement précises, archéologiques et épigraphiques...