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Rubi Antiqua

Archéologie et collectionnisme au XIXe s. entre l’Italie du Sud et la France

Pour en savoir plus :
www.rubiantiqua.eu
http://news.mytemplart.com/rubi-antiqua-the-archaeological-beauties-of-puglia-in-paris/

> Participants

Responsables

Daniela Ventrelli (Porteur du projet -chercheuse sous contrat CNRS- ANHIMA), François de Polignac (référent scientifique EPHE-PSL), Raffaella Cassano (référent scientifique Université de Bari).

Equipe exécutive

Florence Le Bars-Tosi (post-doctorante CNRS - ANHIMA)
Andrea Milanese (conservateur, Soprintendenza dei Beni archeologici di Napoli)
Carmela Battista (doctorante Université Libre de Bruxelles- Université de Bari)

Collaborateurs et conseillers scientifiques

Brigitte Bourgeois (C2RMF), Martine Denoyelle (INHA), Elena Giacobello (Université de Milan), Paulette Hornby (Musée du Petit Palais), Luigi La Rocca (Surintendance des Pouilles), François Lissarrague (EHESS), Néguine Mathieux (Musée du Louvre), Roberta Orsi Landini, Paola Palmentola (Université de Bari), Maria Pettinau Vescina, Angela Pontrandolfo (Université de Salerne), Claude Pouzadoux (Centre Jean Bérard), Ada Riccardi (Surintendance des Pouilles), Violaine Sebillotte Cuchet (ANHIMA), Gemma Sena Chiesa (Université de Milan) ; Fabrizio Slavazzi (Université de Milan).

Partenariats

Mairie de Paris, Région des Pouilles, Mairie de Ruvo di Puglia

Mécènes

Giuseppe Berardi, Ruvo di Puglia

> Présentation

Le programme de recherche Rubi antiqua d’une durée de 4 ans, lauréat 2013 du prix Emergence(s) de la Ville de Paris, porte sur l’histoire et l’archéologie de Ruvo di Puglia, à travers l’étude de l’important phénomène de collectionnisme qui distingue cette ville dans la première moitié du XIXe siècle. Ce site d’origine peucétienne se trouve au cœur des échanges culturels et économiques de la mésogée italienne du IVe siècle av. J.-C. Ses nécropoles témoignent de l’intensité des échanges avec les centres coloniaux de la côte et de l’existence d’une élite indigène fortement hellénisée. Les découvertes de ces sépultures riches en vases figurés et en objets de métal précieux, effectuées entre 1810 et 1850, ont suscité une véritable frénésie de fouilles et la formation d’importantes collections. Parmi ces dernières, nous avons accordé une place fondamentale à l’initiative des frères Giovanni et Giulio Jatta, amateurs d’antiquités mais surtout citoyens des Lumières soucieux de protéger in situ le patrimoine culturel de leur territoire jusqu’à en constituer un véritable musée. Ce dernier, devenu musée national en 1993, est resté fidèle à l’ordonnancement pensé par les frères Jatta et représente aujourd’hui encore l’une des plus riches collections de vases figurés du monde.
Notre objectif est de reconstruire l’histoire du collectionnisme des antiquités venant de Ruvo et son impact dans le milieu des collectionneurs français et italiens de la même époque. Nous nous concentrons notamment sur les figures du chevalier Edme Durand, de Joseph Tôchon, du duc de Blacas. Le rôle des collections parisiennes est en effet fondamental pour comprendre un tel phénomène. Les musées parisiens, par les ventes aux enchères, les dons ou les legs, deviennent les récipiendaires de cet engouement archéologique. Ainsi le Louvre de Denon et Clarac, et plus particulièrement en son sein le Musée Charles X pour lequel œuvre le duc de Blacas, a pu présenter une part importante des collections Durand (1825) et Tôchon (1818) provenant d’Italie du Sud. Le Cabinet des Médailles a reçu les collections du Duc de Luynes, le Musée d’Angers la collection du comte Turpin de Crissé. Cependant, si cette exposition publique assure la renommée de ces œuvres, elle contribue aussi à en brouiller la provenance archéologique. En effet, cette rapide circulation des œuvres s’est faite au détriment de leur traçabilité, la plupart des pièces entrant dans les collections avec la provenance vague d’"Italie méridionale". Grâce à des sources inédites, comme les fonds d’archives, les catalogues des ventes aux enchères du XIXe siècle et des documents concernant la restauration des vases antiques, à la fois en Italie et en France, le rôle de Ruvo, méconnu jusqu’à aujourd’hui, pourra être réévalué. Ces sources nous permettent d’enquêter simultanément sur les rapports qui lient les collectionneurs français à la ville de Ruvo, aux Jatta et aux collectionneurs ou aux intermédiaires. L’aspect sociologique du collectionnisme du XIXe siècle est donc au cœur de notre recherche.
En retraçant la découverte, la diffusion et la réception des objets, le programme de recherche Rubi antiqua permettra ainsi d’identifier de nombreux protagonistes et de redonner un contexte sociologique et culturel aux fouilles de Ruvo.

> Projets en cours de réalisation

· Publications scientifiques

Publication en ligne de l’avancée de la recherche sur le site dédié www.rubiantiqua.eu
Préparation en cours d’un article sur « les travaux de la Commission des Fouilles Royales de Ruvo di Puglia dans les années 1830-1840 ».

· Base de données en ligne Rubi antiqua©

Alimentation d’une base de données en ligne sur AGORHA, la plateforme documentaire collaborative de l’INHA. Les informations versées portent sur les acteurs des fouilles, du collectionnisme et du marché de l’art antique liés à Ruvo di Puglia au XIXe siècle, sur les œuvres découvertes à cette époque sur le territoire de Ruvo et sur les événements liés aux activités archéologiques, relatés dans les documents d’archives (Archives d’Etat de Bari, de Naples, de Paris).
Citer la base : Rubi Antiqua. In AGORHA. 2011-. [Base de données en ligne]. Paris : Institut national d’histoire de l’art. Disponible sur http://www.purl.org/inha/agorha/001/62. (Consulté le JJ mois AAAA).

· Colloque (Paris, novembre 2017)

Pour clore ces quatre années d’études et mettre en lumière les perspectives de la recherche, un colloque international est prévu à Paris au mois de novembre 2017. Il rassemblera des personnalités scientifiques et universitaires européennes, donnant ainsi l’occasion à la communauté des chercheurs de dresser un premier bilan sur les découvertes effectuées à Ruvo, leur diffusion et l’influence qu’elles ont exercée sur le monde savant dans la première moitié du XIXe siècle.
En savoir plus

> Projets à venir

· Exposition

Un projet d’exposition sur « Les Jatta et le collectionnisme au XIXe siècle entre Ruvo di Puglia et Paris », présentera ce phénomène avec une attention particulière à la collection archéologique des frères natifs de Ruvo, Giovanni et Giulio Jatta et de trois autres grandes collections archéologiques ruvestines, aujourd’hui conservées à Naples, à Milan et à Vicence. Un nombre important de vases figurés, bronzes et objets en or de Ruvo, conservés dans de grands musées parisiens et européens, enrichiront le parcours d’exposition présentant pour la première fois à Paris des œuvres issues du Musée National Jatta et de la collection privée des héritiers.

· Film documentaire

Réalisation d’un support multimédia concernant les témoignages majeurs du site archéologique de Ruvo et des collectionneurs italiens et français. Cette réalisation sera effectuée grâce à la collaboration des réalisateurs de Paris Science, avec la collaboration de la Mairie de Paris. Le but est de montrer l’impact grand public de cette recherche en la diffusant, au moyen d’un court film, en ligne sur le site web de la Ville de Paris, de la Ville de Ruvo et de la Région des Pouilles.

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