Dans le cadre du séminaire collectif "Antiquité, territoire des écarts",
Sylvia Estienne (ENS-PSL, ANHIMA) interviendra sur :
« Culte domestique, culte civique ? L’exemple de Vesta »
Discutante : Annie Dubourdieu (U. Paris IV-Sorbonne)
Mardi 29 mai 2018 de 19h à 21h
EHESS, salle 11, 105 bd Raspail, 75006 Paris
Si les Romains distinguent entre cultes privés et cultes publics, les définitions qu’ils donnent des cultes privés sont sources de débats, notamment concernant la dimension familiale des cultes ainsi définis. Pour lever les ambiguïtés, les chercheurs tendent à privilégier la notion de cultes domestiques, étroitement associée au fonctionnement de la domus comme ensemble familial. Toutefois la valeur domestique d’un culte est-elle réductible à la seule dimension privée ? Le culte de Vesta offre matière à réflexion. Déesse du foyer, la déesse n’est pourtant que discrètement honorée dans les maisons romaines, alors que son culte public est bien attesté. Sa fonction domestique est sans doute à chercher plutôt dans le rôle qu’elle joue au cœur de la cité. C’est ce qu’on essayera de comprendre à partir de la redéfinition opérée par Auguste en 12 av. J.-C., quand il rend publique une partie de sa maison du Palatin en y installant une chapelle de Vesta.