Emanuele Papi, professeur d’archéologie méditerranéenne, directeur de l’Ecole archéologique italienne à Athènes et professeur invité de l’EHESS par Cecilia D’Ercole donnera quatre conférences :
・“Hadrien à Athènes : l’invention de la tradition”
Jeudi 7 février 2019 de 9h à 11h salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
L’empereur Hadrien a manifesté un philhellénisme très marqué et un intérêt particulier pour Athènes, où il a séjourné quatre fois. La ville s’est remplie de monuments, fut le siège de nouvelles institutions, et le foyer de cérémonies de masse et de symboles, en continuité apparente avec le passé historique des Grecs. L’invention (et l’échec) de la tradition inventée par Hadrien sera illustrée et discutée dans la conférence.
・“Les expatriés grecs en Égypte : la perte de la tradition”
Jeudi 14 février 2019 de 9h à 11h salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
L’Égypte ptolémaïque a été terre de migration des Grecs qui se sont installés dans des nouveaux établissements. La ville de Dionysias dans le Fayoum, fondé au IIIe siècle av. J.-C. a été bâtie avec un plan, architectures, matériaux, techniques et décors de tradition exclusivement égyptienne. La composante grecque de la population maintient en revanche la langue comme élément de la tradition d’origine.
・“La Grèce sur l’Océan : la diffusion de la tradition”
Jeudi 21 février 2019 de 9h à 11h salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
L’annexion du Maroc à l’empire romain (milieu du Ier siècle apr. J.-C.) alla de pair avec le déplacement de militaires et de civils, avec la construction de nouvelles villes et l’introduction de traditions civiles et religieuses, identifiables comme « romaines ». Des nouvelles formes, qui avaient eu origine en Grèce, sont alors apparues dans les images de culte et dans les statues honoraires, transposées sur les rives de l’Océan par les occupants « romains ».
・“Berbères et les autres : la conservation des traditions”
Jeudi 28 février 2019 de 9h à 11h salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
L’historiographie des XIXe et XXe siècles a souvent considéré l’Afrique du Nord selon des modèles diffusionnistes. Technologie, architecture, culture matérielle, symboles et images auraient été importés au Ier millénaire par des peuplades étrangères (ibériques, phéniciennes, carthaginoises) en créant des formes culturelles « hybrides ». L’analyse de certains contextes montre en revanche comment les communautés locales ont maintenu des caractères et traditions autochthones.