Polyphonie chorale et fonctions rituelles dans la tragédie grecque
À la faveur des études sur le genre aussi bien qu’en raison de la réflexion sur les fonctions politiques de la tragédie classique, les parties chorales du drame attique ont connu un remarquable regain d’intérêt. Rompant avec les perspectives idéalisantes induites par le questionnement sur l’essence du tragique, l’interrogation sur les postures énonciatives et sur les fonctions du groupe choral dans la tragédie grecque a focalisé l’attention autant sur son rôle interprétatif et parfois critique vis-à-vis de l’action héroïque dramatisée que sur ses réactions affectives, en probable coïncidence avec celles du public. Mais les aspects "performatifs" de la voix chorale tragique révèlent aussi l’efficacité rituelle et poétique de chants rythmés dérivant des différentes formes de la poésie mélique. Le questionnement sur l’identité du choeur tragique et sur sa polyphonie permet de jeter un regard nouveau, d’ordre anthropologique, sur le spectacle au théâtre de Dionysos dans ses fonctions rituelles, religieuses et politiques au sens grec du terme. Le propos sera illustré en particulier par une lecture des Perses d’Eschyle.
Bi-mensuel, le jeudi, de 16h à 18h
À partir du 3 novembre 2011
Les jeudis 17 novembre, 8 décembre 2011, 2 février, 1er et 22 mars, 3 et 24 mai 2012 de 16 h à 18 h (INHA, salle Pierre-Jean Mariette, 6 Rue des Petits-Champs, 75002 Paris). Les séances des 3 novembre et 24 mai se dérouleront de 18 h à 20 h. La séance du 8 décembre aura lieu de 17 h 30 à 19 h 30 dans la salle de séminaire de la Bibliothèque Gernet-Glotz.