Placé sous le patronage de Diktynna, la déesse "aux rets" (diktya) dont le culte joint la Crète à l’Asie Mineure occidentale et à la Commagène, ce projet de recherche réunit historiens et épigraphistes soucieux d’explorer l’interconnexion des cités grecques du bassin méditerranéen, de la fin du IVe s. a.C. à la fin du IIe s. p.C., et d’étudier les dimensions sociales, institutionnelles et culturelles de la « société des cités », sans négliger la logique de compétition, voire de prédation, qui était au cœur du système, mais sans sous-estimer non plus les espaces d’ouverture et d’entente grâce auxquels la communication dans les cités et entre les cités était possible.
En croisant études de cas et études thématiques et en privilégiant les perspectives régionales ou micro-régionales, nous articulerons nos travaux autour de trois axes :
1) La circulation des personnes et le rayonnement des cités (grandes, petites, moyennes).
2) La recomposition sociale et l’internationalisation des élites.
3) La diffusion de pratiques institutionnelles et culturelles communes dans les sociétés civiques.
L’objectif principal est de comprendre comment se constituent, à travers les multiples réseaux que les cités tissent entre elles et au-delà des identités différenciées localement ou régionalement, les koinai grecques aux époques hellénistique et impériale. La confection de prosopographies externes et internes permettra d’appréhender et comparer l’étendue des réseaux civiques des poleis, à l’échelle du monde grec comme à l’échelle régionale : cette entreprise collective pourra donner lieu à la confection d’une banque de données.
Les travaux des membres de l’équipe et des invités sont présentés depuis 2008 au cours des conférences du séminaire « Épigraphie et société dans les mondes hellénistique et romain ». Depuis l’automne 2010, nous organisons des ateliers thématiques, dans le cadre de l’équipe ANHIMA et des institutions associées.
