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Le politique dans les cités grecques (époques archaïque et classique)

Présentation


Responsables :

Paulin Ismard (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Vincent Azoulay (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

Participants :

→ Membres du centre ANHIMA

Jean-Noël Allard, Marcello Carastro, Aurélie Damet, Paulin Ismard, François de Polignac, Pauline Schmitt Pantel, Violaine Sebillotte

→ Associés

Vincent Azoulay, Alain Duplouy, Claude Mossé, Marella Nappi, Pascal Payen, Évelyne Scheid

Descriptif :

Le groupe de travail sur le politique qui s’était constitué en 2008-2009 au sein de l’Équipe Phéacie (équipe d’accueil Paris 1 et Paris 7) a poursuivi ses activités dans le cadre d’ANHIMA. Ce programme avait pour ambition de réunir un groupe de chercheurs travaillant sur le politique en Grèce ancienne. Le politique et non la politique : nous voulions par là privilégier une approche englobante du phénomène, à la croisée des institutions, des pratiques sociales et des discours. Cette perspective fut dans un premier temps mise à l’épreuve lors de plusieurs séminaires puis dans le cadre d’un colloque international tenu les 30 et 31 janvier 2009 : son ambition était de revisiter deux événements-phare dans l’histoire d’Athènes qui, historiographiquement, ont souvent été lus comme des moments de rupture. À la faveur d’un événement singulier, nous avons pu collectivement observer les reconfigurations du politique athénien à l’orée et à la fin de l’époque classique. L’ensemble des communications a proposé une réflexion sur les contours de ce qu’on appelle le politique dans la cité classique et permis de réviser plusieurs idées traditionnelles au sujet de la chronologie du politique dans la cité antique. Une partie de l’année 2011 fut consacrée à la publication de ce volume collectif, paru aux Publications de la Sorbonne, qui regroupe, en langue anglaise et en langue française, une vingtaine de contributions de chercheurs français et étrangers.

Le programme s’est par ailleurs déployé dans une double direction depuis le début de l’année 2010. S’inscrivant dans le renouvellement profond des études portant sur le droit grec depuis une trentaine d’années (essentiellement dans la littérature anglo-saxonne), nous avons organisé durant deux ans un séminaire mensuel consacré à l’étude du droit grec. Ce chantier, qui ne demande qu’à être poursuivi dans le cadre du prochain quadriennal, relève pleinement de l’étude du politique : réfléchissant en historien du droit grec et non en juriste, il s’agissait avant tout d’interroger l’articulation entre normes sociales et pratique institutionnelle dans le monde des cités de l’époque archaïque et classique. Lors de sa première année, ce séminaire s’est surtout appliqué, sous forme d’ateliers de lecture et de réflexion, à discuter de l’œuvre d’anthropologie juridique de Louis Gernet. Il s’agissait en même temps de tirer un bilan, à la lumière des thèses de l’un des fondateurs de la discipline, du renouvellement thématique accompli récemment dans le champ du droit grec. En 2010-2011, le séminaire s’est en revanche concentré tout particulièrement sur deux questions, celle de la propriété foncière (publique et privée) et celle du droit familial dans la cité classique. Nous avons pu lors de ce séminaire bénéficier de collaborations extérieures à ANHIMA, françaises et internationales (Julien Zurbach, Marie-Joséphine Werlings, Andréa Taddei).

Un autre chantier s’est ouvert autour de la question de l’outrage et de l’insulte en Grèce archaïque et classique. Le colloque international organisé les 30 et 31 mars 2012 sur « Paroles menaçantes, gestes infamants et mots interdits. Autour de l’insulte dans le monde grec archaïque et classique » a réuni six chercheurs d’ANHIMA avec lesquels auront collaboré dix autres chercheurs français, italiens, belges et américains. Cette rencontre aura permis de faire le point sur l’historiographie de l’insulte mais aussi de la mettre en contexte, en insistant sur la diversité de ses mises en scène. Le théâtre, comique et tragique, la poésie iambique et homérique, le discours philosophique socratique et cynique, l’argumentaire judiciaire, les tablettes de malédictions ou les supports statuaires : autant de formes potentielles pouvant intégrer une dimension insultante. Les questions de la censure politique et légale, de l’efficacité juridique ou encore de l’instrumentalisation rhétorique des insultes auront permis de croiser les approches linguistiques, juridiques et anthropologiques, dans un souci affiché de complémentarité des méthodes d’analyses. Les communications entendues lors de ce colloque seront publiées aux Presses Universitaires de Rennes.

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