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D’ERCOLE Cecilia, EHESS

Le travail dans les sociétés anciennes

Séminaire de M1-M2-Doctorat
 
Le jeudi de 9h à 11h
Salle 1, EHESS
105 boulevard Raspail, 75006 Paris
 
À partir du 8 novembre 2012
 
"Le travail dans les sociétés anciennes.
Les définitions, les acteurs, les représentations, les dynamiques sociales et économiques"

 
Et si l’on parlait du travail dans les mondes grec et romain ? Voici un thème qui a suscité de remarquables enquêtes d’histoire économique, d’anthropologie historique et d’histoire sociale dans les années 1970 et 1980. Il est aujourd’hui moins abordé dans sa globalité, malgré la floraison de plusieurs études sur des aspects particuliers (l’artisanat, les associations de métiers). Il s’agit pourtant d’une clé essentielle pour comprendre les dynamiques de construction des sociétés anciennes : la notion de statut, individuel et collectif, les fondements de la valeur et de l’estimation du travail et de son produit, les formes de dépendance qui lui sont liées, les rôles sociaux, formation et transmission des savoirs, les réseaux des corps de métier. L’analyse prendra en compte les nombreuses formes de métiers qui se développent dans un contexte avant tout urbain, du travail manuel à la production intellectuelle. Dans ce cadre, la notion d’atelier est essentielle pour expliquer les formes concrètes de l’articulation des différents niveaux : la répartition des tâches, la transmission des savoirs, la visibilité extérieure du travail, sa place dans la cité. Sur un plan plus général, le travail est également un outil fondamental pour comprendre les « pannes », les coups d’arrêt des sociétés anciennes : par exemple l’impact du travail servile dans les formes de productions propres aux sociétés romaines, à la fois proches et distantes de l’Occident moderne.

En premier lieu, nous tenterons d’établir un corpus lexical. Une enquête sur les vocabulaires grec (techne, ponos, ergon etc.) et latin (negotium, opus, munus) s’impose comme préalable pour saisir les spécificités de la notion ancienne de travail par rapport au concept moderne. L’analyse portera, ensuite, sur des cas d’études précis : des fonctions et des corps de métiers qui permettront de retracer les caractères propres aux différentes figures professionnelles dans les mondes grec et romain. Un chapitre de notre étude sera plus particulièrement consacré aux représentations et à la visibilité du travail à travers les documents iconographiques (céramiques, bas-reliefs), à travers l’affichage publique (inscriptions, enseignes), à travers la topographie d’espaces spécifiques (ergasteria, tabernae) à l’intérieur, à la périphérie et à l’extérieur de la cité.

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